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Titre : |
Une « ferme-manoir » des XIIIe-XVe s. à Langrune-sur-Mer (Calvados) |
Titre original : |
A 13th-15th century manor farm in Langrune-sur-Mer (Calvados) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Emmanuel Ghesquiere, Auteur ; Vincent Carpentier, Auteur ; Stéphanie Dervin, Auteur ; Elise Sehier, Auteur ; Émilie Cavanna, Collab. ; David Giazzon, Collab. ; Hélène Seignac, Collab. |
Année de publication : |
2025 |
Article en page(s) : |
p. 307-341 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[Liste mots clé Géographie] CALVADOS [Liste mots clé Géographie] LANGRUNE-SUR-MER [Liste mots clé Géographie] NORMANDIE [Liste mots clé Géographie] PLAINE DE CAEN [Liste mots clé Domaine] ARCHITECTURE [Liste mots clé Chronologie] BAS MOYEN ÂGE [Liste mots clé Chronologie] GUERRE DE CENT ANS [Liste mots clé Chronologie] MOYEN ÂGE CLASSIQUE [Liste mots clé Patrimoine] FERME-MANOIR
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Mots-clés : |
manoir des Templiers (Langrune-sur-Mer) |
Résumé : |
En 2017, en amont d’un projet de lotissement, une opération de fouille préventive a été menée par l’Inrap dans la commune de Langrune-sur-Mer (Calvados), sur l’emprise d’un ancien centre de colonies de vacances. L’intervention, centrée sur une série de vestiges protohistoriques, a également permis de reconnaître puis de fouiller partiellement une importante occupation médiévale des XIIIe-XVe s., située à environ 150 m de l’église paroissiale et du centre-bourg. Les vestiges identifiés consistent en une grande cour excavée de 1 500 m², accueillant un grand bâtiment compartimenté de 23 × 14,50 m (330 m²), ainsi que trois autres plus petits. L’espace central du bâtiment principal s’est trouvé comblé par une couche de démolition épaisse d’une vingtaine de centimètres, constituée de lauzes rubéfiées mêlées à de nombreux fragments de chaux et de charbons de taille conséquente, ainsi qu’à quelques tuiles faîtières en céramique vernissée. Ces éléments résultent manifestement de l’effondrement de la toiture par suite d’un incendie, à cause duquel l’édifice fut abandonné en l’état. Les bornes de datation obtenues permettent de situer la construction de cet édifice dans le cours du XIIIe s., et sa destruction par le feu au début du XVe s., dans le contexte très troublé de la guerre de Cent Ans et de l’occupation anglaise du duché de Normandie qui, dans la région de Caen, intervient à partir de 1417. Une mare de 20 × 15 m (300 m²), complète au sud cet ensemble desservi par deux chemins dont l’un est une venelle encadrée de deux murs de pierre en partie conservés. Sur le plan architectural, ces vestiges ne rencontrent que très peu de comparaisons archéologiques au niveau régional. Ils s’apparentent étroitement à divers ensembles conservés du nord de la plaine de Caen et du Bessin, entre Caen et Bayeux, dénommés localement « fermes-manoirs », forme d’habitat élitaire caractéristique de ce secteur de Basse-Normandie, dont les exemples en élévation renvoient essentiellement aux XVIe-XVIIe s., avec des parties plus anciennes, des tours notamment, renvoyant au second Moyen Âge. |
in Revue archéologique de l'Ouest (RAO) > n° 40 (2024) . - p. 307-341
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