Résumé : |
Par petites touches sensibles, Charles Picq évoque l'enfance autiste de la chorégraphe et revient avec elle sur les lieux de son hospitalisation et de son réapprentissage de la parole suite à une méningite. Susanne Linke raconte sa rencontre avec Dore Hoyer et Mary Wigman à Berlin, et commente un long extrait de son solo "Effekt" qui met au jour le côté pulsionnel de son écriture du mouvement. C'est de Mary Wigman, qui désirait que chacun "se découvre lui-même au travers de la conscience de son corps", que Susanne Linke a hérité la force expressive qu'elle met en scène dans ses spectacles. La chorégraphe, qui désire "introduire du vent dans l'espace de la danse afin de prendre conscience du monde extérieur par le mouvement", nous fait partager les processus qui l'ont lentement amenée à élaborer des solos basés sur les aventures de sa perception et la reconstruction de sa personnalité. Le réalisateur nous entraîne dans le chemin de cette conquête sur l'indicible et la folie, et dresse le portrait éclaté d'une femme qui ressemble à son pays : profondément redevable de ses traditions et toujours en doute et en affirmation de son identité. |