Résumé : |
Dans une première partie, ce film analyse "L'Homme d'Aran" (1934) de Robert Flaherty et décrit sa méthode de cinéaste. Une deuxième partie propose une histoire des pratiques, classiques et modernes, du documentaire, à partir d'exemples importants. Les questions de la voix off, de l'engagement du réalisateur, de son approche des personnes filmées sont abordées preuves à l'appui. Flaherty a inventé le documentaire avec "Nanouk l'Esquimau". "L'Homme d'Aran" est filmé avec les mêmes principes : complicité avec les personnes filmées, mise en scène de ce qui ne peut pas être pris sur le vif, avancée du tournage en fonction de la projection des rushes. Metteur en scène et opérateur, il multiplie les prises (37 heures dont il garde 75 minutes). C'est dans la salle de projection où il scrute sa matière que le film se fait. Flaherty ne filme pas ce qu'il voit, il voit ce qu'il filme. Le montage précipite les plans sur l'écran et crée un suspense de la perception. Le premier à faire des films sur la vie de personnes réelles, il a été suivi par d'autres grands cinéastes dont on peut voir des extraits de l'oeuvre : Vertov, Rouquier, Rouch, Marker, Leacock, Depardon, Van der Keuken. |