Résumé : |
Dans une salle immense et circulaire aux allures de cathédrale, bordée de fenêtres hautes retenant une clarté de grand soleil, Walter Verdin a filmé les improvisations de Steve Paxton sur la célèbre interprétation par Glenn Gould des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach. Comme à l'accoutumée, Walter Verdin utilise le langage filmique pour faire danser l'image : à mille lieux d'une simple captation, son film se fond à l'improvisation dansée de Steve Paxton, chef de file de la contact-dance américaine. Jouant sur la mobilité de la caméra, l'accélération ou le ralenti des images, multipliant les angles de vue, il accroît la complexité des mouvements qu'il nous fait percevoir, pour ainsi dire, de l'intérieur. Enfin, il signale les développements de la danse et de la musique en transformant radicalement les modalités de l'image : la dramatisation finale des "Variations" est filmée en noir et blanc, la caméra flottant au-dessus de la tête du danseur qui tourne sur lui-même de plus en plus lentement. Une belle rencontre entre deux artistes. |